Le site de Alain Creton, Ethnobotaniste et producteur de chataîgnes

Le Pouvoir de l’eau

En ces temps de sècheresse,
quel beau spectacle que celui d’une mousse revenant à la vie
après une longue léthargie due à la dessication.

Les mousses font partie du second groupe de végétaux terrestres, les bryophytes.

Composé de bryo-, tiré du grec bruon, « mousse (des arbres) », et de -phyte, du grec phuton, « plante », le groupe des bryophytes compte près de 25000 espèces de mousses et sphaignes, 9000 espèces d’hépatiques et 300 espèces d’anthocérotes.

La principale caractéristique qui différencie les Bryophytes « au sens large » des autres groupes est avant tout qu’ils ne disposent pas de xylème et de phloème, ils ne possèdent pas de « vrais » tissus conducteurs de l’eau et des nutriments depuis les racines jusqu’aux parties aériennes.

Les mousses captent directement l’humidité de l’air ou la pluie par capillarité à travers la paroi de leurs cellules.

Pourtant, les mousses avec les lichens sont le groupe de plante le plus résistant au stress hydrique. Leurs cellules sont capables de passer d’un stade complètement déshydraté à celui de turgescence très rapidement. C’est la capacité de reviviscence.

Certaines peuvent stocker jusqu’à plusieurs dizaines de fois leur poids sec en eau.